elan-perpetuel

Bonjour: le meilleur mot

Jeudi 9 août 2012 à 23:17

J'ai souvent voulu "tout plaquer".
Plus jeune, je croyais que si je quittais toute attache, parents, maison, frère, école primaire, profs et amis, si je partais dans une ville loin et inconnue ou je ne connaitrais que le brillant du soleil et la douceur des arbres, je pourrais enfin être moi. M'exprimer pleinement, vivre comme j'étais réellement au fond de moi.
J'imagine que je pensais que je pourrais vivre dans une maison ou j'aurai enfin un "peluche-land".

A croire que deja a l'époque je me sentais emprisonnée, et je n'osais laisser parler mes sentiments pour sustanter ceux des autres. Ou alors pas du tout.

Bref, toujours est-il que pour palier a cette envie, faute de nouvelle vie, je prenais mon baton de marche, la boite de raisin sec de ma grand mère, et je partais. Oh inutile de vous dire que je ne faisais pas trois kilomètres, je faisais vingt mètres. Je me posais sur une vieille souche de bois qui se trouve encore la bas, sous l'établis. Entre trois outils, j'ouvrais ma boite et mangeais des raisins secs.

Mais je ne voulais pas en venir a ce passage de mon enfance. Mais ça m'y a fait penser.
On avait voyagé avec mes géniteurs, dans des pays scandinaves, et je crois que le fait que les gens ne parlent pas la même langue que le français me turlupinais beaucoup. J'avais alors crée mon propre pays, ma propre langue, et les propres coutumes de ce pays.
Je suis loin de me souvenir de tout. Ce que je sais c'est que dans ce pays, on consommait essentiellement des crèpes et du miel ! (j'avais pas les idées tordues ! Quel estomac sur patte ! )
Ce qui fait ce pays se nommer "Crepette". Je me souviens que "oui" se disait "Yetsé" et "non" "noïna" (prononcer nohina, mais c'est plus joli écrit noïna.... BREF)
Je me souviens avoir souvent écrit sur des feuilles, en cadeau a mes parents, des bribes de mots avec leur traduction.
J'inventais tout sur le tas.
Je sais que j'aurai toujours aimé avoir un accent. Alors dans mes histoires, j'étais une crepette qui parlais français, et donc avait un très fort accent, que je pourrais presque encore vous faire ici !
Mes peluches vivaient avec moi sur crepette, je crois qu'on s'y plaisait bien.
C'est rigolo, j'en avais aussi parlé a une amie, de ce pays. Je lui avais dit comment on disait 'aime tu les peluches",  des années après, elle s'en souvenait encore !

Je serai curieuse de retrouver ce pays aujourd'hui.

Dimanche 3 juin 2012 à 23:09

Je fais partis de la caste mondiale des timides.... qui rougissent !

Rougir, c'est tout un art.
Tu peux rougir de plein de façon différentes, pour plein de raisons différentes, dans des conditions très différentes .... bref rougir, c'est tellement divers varié et surprenant que tu t'ennuie jamais avec ça !

C'est la raison pour laquelle je vais m'étaler un peu la dessus.

Alors que j'étais en première, je savais pas que je rougissais, j'ai découvert ça que ma première année après le bac.
J'avais vu un camarade de classe, un blondinet a la peau très blanche rougir lorsqu'il a lu un texte a haute voix en français..... ça m'avait pas choqué plus que ça...

Mais avec le recul, je revois toutes les fois ou j'ai été prise de cette chaleur inimitable dans les joues (et pour ma part, dans les oreilles), et donc toutes ces fois ou j'ai rougis comme une citrouille !
Haha, mieux vaut en rire.

J'ai rougi en français moi aussi, mais j'ai encore trop honte de la raison pour la raconter HAHAhaha
J'ai rougi pour avoir littéralement engueulé mon professeur de philo
J'ai rougi, pour des truc vraiment bêtes: pour notre TP du bac, en svt, on devait piocher un papier avec notre sujet. Un bleu. Les jaunes c'était pour les gens qui avaient pris l'option svt ce qui n'était pas mon cas.
Je pioche un jaune. Ok je le repose, j'essaye de piocher un bleu. Et non encore un jaune. Puis encore un --> et je peux vous dire que le rouge de mes joues aurait pu colorer le papier tien !
ça aurai fait du violet ou du orange.... au choix
Bref j'ai fini par tirer un bleu.

Je rougi quand je prend la parole en public, en classe ou devant un groupe.
Je rougi même devant des amis, ou de la famille, lorsqu'on fait de moi le centre de l'attention (typiquement timide haha)
Et le plus drole, c'est que je rougi quand je bois trop d'alcool.
Après mon bac on a souvent considéré la rougeur de mes oreilles comme mon alcootest.... (mes oreilles sont le véritable baromètre de mon cerveau !)
Je rougi devant des scènes de cul dans un film quand je suis avec des gens que je ne connais pas.

Rougir ça m'a fait me poser plus d'une question.
Quand je rougi, si je sais que je rougi et bien PAF je vais rougir encore plus !

Des fois on m'a dit que je rougissais, alors qu'il ne me semblait pas... et ça ça m'a fait peur.

Et puis au final, j'ai lu dans un magasin quelconque sue si tu rougi, faut essayer de pas y penser, que ça fera petre passer....

Rougir, c'est tout un art, une parole de bonne volonté.
Ensemble, battons nous pour rougir !

Jeudi 31 mai 2012 à 23:49

J'irai droit au but.

Je suis allée chez ma grand mère. Comme a chaque fois, je me suis rappelée a quel point elle pleure son défunt mari, jours après jours depuis 13 ans.
J'avais cinq ans, peut être plus, quand il a cédé la place a son cancer.

J'ai toujours eu plein de théories sur le pourquoi du comment de sa mort.
Au début, j'étais persuadée qu'elle était due a un nid d'abeille qui s'était caché sous son lit à l'hopital.
Puis je me souviens avoir pleuré longtemps près d'un bidet chez moi avec une amie, parceque nous avions pensé que c'était simplement "le mal" qui avait fait ça.
Et un jour je me suis résolue a la simple vérité: la maladie.

Je me suis souvent passée l'épisode dans la tête.

Quelques paroles m'ont sauté a l'esprit. (Les paroles sont assez volages chez moi xD )
J'étais chez cette grand mère, peu après la mort de mon grand père. Je suis allée me promener avec mon père. Il me tenait par la main, et nous allions passer l'entrée de le maison.
Comme tout enfant, je ne devais pas très bien comprendre le sens de ce qu'est la mort.
J'ai demandé aussi simplement du monde a mon père, si on ne pouvait pas "faire manger une fraise a papi". C'est tellement bon, qu'il reviendrait dans ce monde pour en manger encore.
Comme on peut s'y attendre, il a répondu que non.
Etonnée par cette réponse, j'ai demandé si avec une cerise ça marcherai.

Comme pour tout enfant, la mort était un concept abstrait.
 

Mercredi 30 mai 2012 à 20:30

Dans la vie, on dit que les choses les plus importantes sont "se loger se vetir et se nourrir".
Je vois pas en quoi se vétir est une nécéssité absolue, les animaux vivent couvert de leurs poils ou leurs écailles.
Des poils j'en ai, mais apparemment la société considère que c'est pas une couverture suffisante, alors j'ai préféré passer ma vie a acheter des fringues, que de m'arranger pour que mes poils poussent plus nombreux et plus fournis.
L'avantage des habits, c'est que ça varie, et ça peut être beau parfois.

Moi et l'habillage, ça a toujours tout fait, ou rien.

Ma tête regorge d'idées en tout genre,de tenue variées colorée, allant du sari indien aux robes du moyen age.
Tout cela ressort plus du déguisement qu'autre chose. Alors comme j'ai pas tout les jours envie d'être dévisagée et classée comme une folle dévergondée, je m'habille quotidiennement un peu plus correctement, un peu plus fade, un peu moins fantaisiste.
Avec l'age, ça vire de plus en plus au déguisement.

Mais petite, j'adorais me déguiser. C'était une deuxieme vie. J'avais la chance fabuleuse d'avoir une mère et une grand mère qui savaient coudre et s'en donnaient a coeur joie de me confectionner des robes.
Je récupérais sans vergogne plein de leurs vieux habits.
J'étais milles et une personne a la fois. Un bout de tissu et un maillot de bain suffisait a me transformer en femme-papillon.

Et je m'étonne encore aujourd'hui de flasher sur une robe a caractère du début du siècle dernier.

Lundi 28 mai 2012 à 22:21

Je me coupais les ongles, qui ne fait pas cela ?

Comme aucun n'échappe a ce triste sort, mon oeil est passé furtivement sur mon annulaire gauche, me rappelant ainsi le destin qui fut le sien, quelques minutes après un de mes premier concert de violoncelle, a 10 ans, marquant ce doigt jusqu'a aujourd'hui.

Rien de bien compliqué, une fois l'instrument rangé, la portière a claqué un peu trop vite, un peu trop fort. Le doigt était lui aussi un peu sonné, c'est pour dire, en quelques minutes il a décidé de prendre une autre teinte.

On m'a dit que du haut de mes 9 ou 10 ans, j'avais pas pleuré, que ça avait étonné.
De cette partie la, je me souviens seulement qu'une des reflexions qui a été dite fut "heureusement que ça arrive maintenant, sinon tu n'aurai pas pu jouer". Et j'ai répondu que en effet, c'est la main la plus importante, la gauche.

Quel interet me direz vous ?

J'associe a cet évènement deux autres choses importantes.

Mon institutrice de l'époque, je ne sais pas pourquoi, m'a marqué. Lors d'un controle, ou un exercice, personne ne parlait, tout le monde sur sa feuille. Je travaille, elle passe dans les rangs, et remarque mon doigt et me demande soudainement ce qui m'est arrivé. Pourquoi cela m'a-t-il marqué ? Je ne sais.

Puis mon ongle bleu a décidé de tomber. Je ne sais plus ce qu'il y avait a la place, je ne me souviens pas avoir pensé que c'était gore.
Toujours avec mon esprit conservateur, avec ma pensée comme quoi tout est a garder, en souvenir, et puis ça peut toujours servir.... j'ai voulu garder mon ongle tombé.
Je l'avais soigneusement placé dans un receptacle, et j'avais voulu mettre un petit mot dedans, pourquoi ?
J'avais écris, sans doute très consciencieusement "V. mon frère, je t'aime au fond de moi".
Nos rapports de l'époque n'étaient pas forcément des plus doux.

Qu'importe, il était pour moi très important que je l'écrive sans doute, et que je le place donc aux cotés de mon ongle.
Le boite, descendue dans le salon, posée sur une table.
Je ne sais pas ce qu'est devenus la boite, je me souviens juste, que mon frère avait lu le petit papier. Et qu'il me l'a fait remarqué en rigolant.
 

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